Version subtile de leurs consœurs huiles essentielles, et issus comme ces dernières de la distillation des plantes aromatiques, ces « eaux magiques » sont capables de soulager certains maux physiques et psycho-émotionnels, tout en douceur.
Le choix de la terminologie se fait en fonction de la partie de la plante qui est distillée.
Si l’on distille des fleurs, l’eau qui est recueillie à la sortie de l’alambic s’appelle « eau florale ».
Si l’on distille les autres parties d’une plante : feuilles, graines, rameaux, écorce… l’eau recueillie se nomme « hydrolat ».
A la sortie du réfrigérant l’essencier sépare l’huile essentielle de l’eau florale par décantation. En pratiquant la distillation on constate une nette différence d’arôme et de goût entre l’eau florale récoltée en début, milieu ou fin de distillation. Elle perd parfois rapidement sa charge aromatique, se dégrade au fur et à mesure de la distillation ou pour certaines plantes se modifie de façon étonnante en fin d’extraction. Sachant que sur une même distillation le distillateur peut conserver quelques dizaines de litres comme plusieurs centaines cela induit de grandes variations dans la qualité olfactive et thérapeutique du produit obtenu.
Une eau florale de qualité doit en premier lieu ne pas contenir d’alcool, de conservateurs et ne pas avoir été modifiée après distillation. Elle doit développer un arôme généreux. Le distillateur doit aussi chercher à révéler une expression de la plante différente de celle de l’huile essentielle, il ne s’agit pas d’une dilution d’huile essentielle dans l’eau mais d’une fraction de l’arôme différente, un message complémentaire du végétal.
Considérés comme les versions douces des huiles essentielles, les hydrolats ont pourtant une composition biochimique qui leur est propre. Contenant de l’huile essentielle, mais faiblement (entre 0,05 % et 1%), ils contiennent aussi des principes actifs, des molécules légères de la plante, comme les minéraux et les oligo-éléments.
Cela passe par une sélection réduite de la quantité d’eau florale prélevée à chaque distillation qui peut-être connue de l’utilisateur par l’indication du rapport de distillation : quantité de plante distillée / eau florale conservée. Le rapport un pour un, c’est à dire un kilogramme de plante pour un litre d’eau florale aujourd’hui avancé comme une référence de qualité devrait être dans de nombreux cas remis en question pour tendre vers une sélection plus limitée variable sur chaque plante et donc un rapport plus élevé. Les eaux florales ainsi obtenues sont plus concentrées, plus efficaces et composées de la fraction la plus hydrophile que l’on peut considérer comme plus digeste et en meilleure adéquation avec la peau.
Comment les utiliser ?
Par leur douceur les eaux florales sont adaptées à l’usage cosmétique, aux soins des enfants, des personnes sensibles et au traitement en cure en interne (et même les animaux, dont les chats, auxquels les huiles essentielles sont interdites).
Mais leur intérêt comparativement aux huiles essentielles ne se limite pas à leur faible concentration. Au delà de leur composition aromatique (différente des huiles essentielles) les eaux florales, lorsqu’elles sont de qualité, portent l’information du végétal par le support de l’eau et vont ainsi agir de façon profonde et durable sur l’organisme.
Information importante : consulter la fiche individuelle de l’hydrolat que vous souhaitez utiliser afin de vérifier qu’il ne présente pas de contre-indications.
A noter, les hydrolats issus de la distillation de plantes à phénols produisant une huile essentielle dermocaustique, comme la cannelle ou la sarriette, sont à manier avec précaution et à diluer en cas d’application sur la peau ou les muqueuses.
À l’image du principe homéopathique, avec une faible concentration en principes actifs, les hydrolats sont de plus en plus utilisés et reconnus en phytothérapie, pour leurs propriétés sur les maux physiques, mais aussi sur la sphère psycho-émotionnelle.
Utilisation en cosmétique :
Elles peuvent être appliquées comme une lotion sur la peau ou en imbibant un coton ou une compresse. Souvent préconisées dans la fabrication de cosmétiques maison, elles peuvent rentrer dans la composition de crèmes, de shampoings, de masques ou encore pour la formulation de savon.
Utilisation par voie orale :
Sous forme de cure de trois semaines ou simplement quelques jours, les eaux florales peuvent être absorbées pures ou en dilution dans un verre d’eau. La posologie d’un millilitre deux fois par jour avant le repas est suffisante pour des eaux florales concentrées et peut être réduite pour les personnes plus réactives et les enfants. Choisir des flacons munis d’un spray pour un dosage plus facile : environ huit pressions du spray correspondant à environ un millilitre.
Il est très simple d’utiliser les hydrolats aussi en cuisine : mélangés à l’eau de cuisson des pâtes ou des légumes (basilic, sarriette), à un court-bouillon pour un poisson (aneth, coriandre, fenouil), ou en spray sur vos salades, grillades ou taboulés (sarriette, sauge sclarée, menthe, laurier).
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Comment les conserver ?
Produit certes doux, l’hydrolat est proportionnellement fragile. En effet, sa faible concentration en huile essentielle et l’éventuelle présence de microparticules végétales favorisent la prolifération de bactéries. D’une durée d’utilisation de six mois à deux ans, ils sont à conserver de préférence au frais (idéalement au réfrigérateur), à l’abri de la lumière et de l’air. En cas d’apparition de filaments blancs, indiquant une prolifération de micro-organismes comme des algues, et d’une odeur de vinaigre ou de lait fermenté, mieux vaut s’en débarrasser.
Attention aux « faux » hydrolats, parfois appelés « eau aromatisée » ou « eau parfumée » ; ou encore ceux auxquels ont été ajoutés des conservateurs non naturels. En effet, rappelons qu’un hydrolat est, comme une huile essentielle, un produit 100 % pur et naturel.
Cette durée concerne uniquement les eaux florales de qualité thérapeutique et concentrées qui ont correctement été produites, conditionnées, transportées et stockées.
Toutes les qualités ne se valent pas…
Les propriétés décrites ici correspondent à des eaux florales de qualité thérapeutique pour lesquelles un contrôle rigoureux de la distillation a été effectué accompagné d’une réflexion sur la quantité prélevée suivant les plantes. Ces propriétés ne peuvent être appliquées aux eaux florales communément commercialisées dont l’intérêt est souvent très réduit.
Il apparaît primordial de s’approvisionner auprès des meilleurs producteurs : des producteurs qui ont recours à un savoir-faire où chacun des acteurs à son rôle dans cette alchimie..
Les informations sur les hydrolats disponibles sur le site Plantarum sont mises à votre disposition à titre informatif. Elles représentent la synthèse de différents ouvrages de référence en matière d’aromathérapie.
En aucun cas ces informations et conseils proposés ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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